Bien vieillir ensemble

La cinquantaine est arrivée, voire la soixantaine, la retraite se profile à plus ou moins brève échéance et la peur de vieillir (ensemble) peut faire son apparition.

On se trouve confronté au principe de réalité : la longue mèche rebelle est tombée, la bedaine pointe le bout de son (gros) nez, la silhouette de rêve est devenue justement un rêve ou un souvenir, les rides se sont creusées, les douleurs, les fatigues sont là. L’apparence change et cela peut sembler vertigineux surtout si l’on réalise que l’on va passer 24 heures sur 24 ou presque sous le même toit, qu’il va rentrer déjeuner tous les jours et qu’elle va être sur mon dos chaque minute !

Première étape donc, consentir au vieillissement. Nous sommes mortels, aucune crème magique, aucune pierre philosophale n’y changera rien.

Bien sûr, nous avons lu qu’un couple au long cours se connaissait mieux, était plus sage, avait fait le deuil du conjoint idéal… sauf que… nous avons accumulé des rancœurs, des frustrations ces 20, 30, 40 dernières années. La patience devait arriver… Tintin ! On peut même avoir la tentation de dire « Au secours, fuyons ! »

Alors, redonnons du sens à notre couple : pourquoi nous sommes-nous engagés ? Pour donner le meilleur de nous-mêmes à celui qu’on aime. Alors, s’il nous reste des choses non réglées, trop de récriminations, ça vaut le coup de faire une démarche de pardon.

Quelques idées pour améliorer cette période :

  • Gardons une part de mystère pour pouvoir encore étonner l’autre et soignons notre apparence, c’est important pour maintenir le désir.
  • Cultivons la tendresse, les gestes d’affection, les attentions…
  • Répartissons-nous les tâches. Si tout le monde est à la maison, tout le monde peut mettre la main à la pâte (je ne parle pas de partage car si monsieur n’a jamais cuisiné un bœuf mode et madame jamais utilisé le taille-haie, ce n’est pas forcement maintenant que cela va changer). Profitons-en pour faire des choses ensemble, pour s’entraider.
  • Ayons des activités communes et séparées, cela nous donnera des choses à nous raconter.
  • Et justement, communiquons, sur notre quotidien, nos envies, nos peurs…
  • Progressons en pardon, patience, tolérance… eh oui, il est plus lent, plus maladroit ou plus sourd, c’est agaçant mais il n’y peut rien. Elle est râleuse, elle se plaint tout le temps, elle a toujours un malheur d’avance… et elle a peut-être vraiment mal, ou peur…
  • Essayons d’aménager notre espace pour avoir un coin à soi.
  • N’oublions pas l’importance d’avoir une vie sociale, culturelle, amicale, nous avons le temps pour cela. Ne nous isolons pas !

Bref, appuyons-nous l’un sur l’autre surtout quand nos forces commencent à diminuer et n’oublions pas que même imparfait, l’autre est là… Alors, donnons-nous la main !

 

Perrine de Prémare. Conseil conjugal et familial. Poissy. Yvelines

Perrine de Premare

Perrine de Premare, conseil conjugal et famillial.

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