infidélité

Quels sont les vrais chiffres de l’infidélité ?

En 2016 : 43 % des Français auraient été infidèles au cours de leur vie, contre 19 % en 1970.
Ces chiffres sont tirés des résultats de l’étude IFOP1 réalisée pour Gleeden auprès de 2003 personnes.

En 2006 : 27,1 % des hommes et 15,1 % des femmes.
Ces chiffres sont tirés des résultats de l’étude2 réalisée par Nathalie Bajos, Michel Bozon et l’équipe CSF auprès de 12 364 personnes.

Comment ces chiffres ont pu passer du simple au double en l’espace de 8 ans ? C’est la question que se pose Charlotte LeVan3, auteur du livre « Les 4 visages de l’infidélité ».

Dans mon métier, je côtoie tous les jours des couples qui vivent une infidélité. Les conséquences sont généralement les mêmes : ascenseurs émotionnels (peur, colère, déception, dévalorisation…), état dépressif, perte de l’estime de soi, troubles du sommeil, perte d’appétit, baisse de concentration au travail, etc.

Au contact de leurs souffrances trop souvent extrêmes, je me pose cette question : pourquoi parle-t-on uniquement du 43 % dans la presse ? Quelle réaction quand on entend que « tout le monde le fait » ? Se laisse-t-on tenter par l’effet de groupe qui pousse, au moindre problème, à se laisser séduire ou à séduire, en réponse au mal-être de son couple ?

Quelles conséquences auprès des couples en difficulté ? L’infidélité est rarement une bonne réponse pour « réveiller » le couple.

Même s’il est possible de surmonter une infidélité quand les deux personnes du couple le souhaitent, quel gâchis quand, la plupart du temps, cela aurait pu être évité !

Certes, la vie de couple n’est pas un long fleuve tranquille et elle a besoin régulièrement d’intérêt, de nouveauté, de séduction, de rituels heureux. La tentation de l’infidélité est souvent la résultante d’un manque au sein du couple.

Il est bon d’en parler, de prendre soin de son couple, de s’organiser des moments heureux, des surprises pour réveiller son couple. Il est bon de se séduire comme au premier jour, de nourrir la complicité, d’échanger des gestes de tendresse.

Il est bon également de parler de la fidélité, de l’infidélité dans un échange constructif, avant qu’elle ne s’immisce au sein du couple. C’est pour cela que j’ai écrit mon dernier livre : Est-ce que regarder, c’est tromper ?
Prenez soin de vous

 

Sources :

  1. l’étude IFOP réalisée pour Gleeden par questionnaire auto-administré en ligne du 14 au 17 mars 2016 auprès d’un échantillon de 2003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
  2. Charlotte Le Van, Les 4 visages de l’infidélité, Payot, 2010.
  3. Étude réalisée par Nathalie Bajos, Michel Bozon et l’équipe CSF, Enquête sur la sexualité en France. Pratiques, genre et santé, Paris, La Découverte, 2008.
Florence Peltier

Florence Peltier, Conseil conjugal et familial Praticien expert en psychologie positive Praticien Approche neurocognitive et comportementale Formation en relations humaines

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