Quand la thérapie ne semble pas fonctionner …
Un couple arrive pour la première fois face à un conseiller conjugal et familial.
À l’aise ou gêné, chacun possède « sa version » des faits. Mais aussi, au fond de lui-même,
des attentes sur ce que pourrait apporter cette thérapie !
Dans quelques séances, ils seront différents, l’un, l’autre et moi. Enrichis de ce qui aura été évoqué, des prises de conscience, des petits pas effectués, des sanglots et des coups de colères lâchés, des sourires ou des rires échangés… mais aussi, quelquefois, des retournements de situation, de la décision de l’un ou de l’autre d’arrêter… d’arrêter la communication, la thérapie, le couple…
L’un des deux n’était pas venu pour cela ! Douleur, désespoir, révolte ! Dans ces moments, la logique humaine veut trouver un coupable !
Est-ce le thérapeute qui n’a pas su ? Est-ce l’autre qui a un « problème » ? Est-ce l’un ou l’autre qui ne venait pas avec les bonnes attentes ? Qui en attendait trop, pas assez, pas ce que l’autre voulait ?
Mon objectif prioritaire est le bien-être des personnes qui me sollicitent. Il s’acquiert principalement en travaillant sur une meilleure compréhension de soi et de l’autre, un respect mutuel, une communication bienveillante pour arriver à une relation plus apaisée et harmonieuse.
Il arrive que le bien-être de l’un passe par un chemin que l’autre ne pensait pas, n’imaginait même pas. C’est souvent une prise de conscience douloureuse qui semble inacceptable.
Je suis là pour que la meilleure décision soit prise (ou peut-être la moins pire). Cela passe la plupart du temps par une réconciliation, mais parfois aussi par une pause ou une séparation. Le respect de la décision de chacun est fondamental. Le chemin ne s’arrête pas, il se continue autrement.
Chacun repart différent, enrichi ou blessé, les pensées fixées sur l’échec apparent, au risque de s’autodétruire, ou bien en cherchant un apprentissage, un nouveau chemin à prendre.
Dans quelques années, le regard porté sur ces évènements sera probablement différent, plus apaisé.
Florence Peltier, conseil conjugal et familial